Chapitre 7

 La journée du 9 décembre était un peu spéciale pour moi. Le 9 décembre 1967 marquait mon entrée dans le monde. C’était l’anniversaire de naissance de mes 19 ans. Cette journée était super importante pour moi, mais, malheureusement, je devais me faire à l’idée que je la passerais à l’hôpital, loin de ceux que j’aime. Cela était dur à penser, mais je devais m’y résigner. Comme dit le proverbe, je n’avais pas le choix… J’avais donc la pensée de passer ma fête tout seul, puisque je n’avais pas prévenu mes oncles et tantes de l’importance que j’attachais à cette journée. J’étais tout de même fier d’être en vie ce jour-là.

 Toute la journée se déroula dans un calme rare. Certaines gardes me souhaitaient bon anniversaire. Bien sûr, ceux qui avaient consulté mon dossier et remarqué la date de mon anniversaire me l’ont souhaité aussi, car je n’avais prévenu personne.

 Un préposé aux malades, c’est-à-dire un garçon qui aide les malades du département, m’avait, lui aussi, fait part de ses vœux et m’avait donné en cadeau une cassette parce qu’il savait que j’adorais la musique.

 Le soir, à l’heure des visites, j’étais couché dans mon lit en me disant que demain serait un autre jour pour moi, une autre page tournée. Mais je vois mon oncle Rénald dans la porte avec un drôle d’air. Je lui fis signe de venir me voir. Il resta dans l’embrasure de la porte et faisait signe à l’extérieur que le chemin était beau. Je n’étais pas en mesure de penser qu’il pouvait y avoir des gens à l’extérieur.

 A ma grande surprise, il y avait deux de mes tantes, mon oncle Rénald, mes cousines Nathalie et Catherine et la fiancée de mon cousin Christian, Brigitte, qui, eux, sont arrivés avec un gâteau et en chantant “Joyeux anniversaire”. J’étais super content et très ému. On a fêté une bonne partie de la soirée.

 J’étais heureux et content d’avoir une si belle parenté. Malgré la distance qui les sépare de moi, ils se rappelaient tous l’importance du 9 décembre pour moi. À leur départ, je me suis assis pour digérer l’excellent morceau de gâteau que j’avais mangé et je me disais et surtout m’accusais d’avoir été vraiment stupide de penser que des gens aussi formidables qu’eux auraient pu avoir oublié ce jour et j’en profite même, par l’entremise de ce livre, pour les remercier du fond de mon cœur.

⏺ Chapitre 8
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